Thèse soutenue

La notion de Renaissance en France : genèse, débats, figures (du début du XXe siècle à André Chastel)

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Auteur / Autrice : Ginevra De Majo
Direction : Claude Mignot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l’art
Date : Soutenance le 05/12/2009
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André-Chastel (Paris ; 2004-....)
Jury : Président / Présidente : Daniela Gallo
Examinateurs / Examinatrices : Nuccio Ordine, Stéphane Toussaint

Résumé

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Après avoir fait le point sur l’état des recherches dans l’Histoire de l’histoire de l’art, la thèse interroge la notion de Renaissance italienne à partir de l’esthétique classique (Quatremère) et de la réaction romantique en faveur du gothique (Lassus, Viollet-le-Duc, Didron) et des primitifs (Rio). L’auteur rapproche la définition de Renaissance consacrée par Michelet au débat contemporain entre tenants du gothique et de la Renaissance. On souligne en même temps, l’émergence de nouvelles données liées à la race et au milieu dans le débat sur la Renaissance (Beulé, Ramée, Viollet-le-Duc) qui insiste sur son origine latine et méditerranéenne. En suite sont approfondies la vision de Taine (fondée sur l’exaltation du corps, de la forme et du paganisme), celle de Renan et de Gebhart (qui placent les origines de la Renaissance au Moyen âge chrétien), et elles sont rapportée au nouveau climat philosophique et idéologique de la seconde moitié du siècle. Un nouveau pan du débat s’ouvre avec les doctrines de Courajod, qui place l’origine de la Renaissance en France au XIVe siècle, et de Müntz tenant de l’esthétique classique, partisan de l’origine italienne et d’une vision de la Renaissance en tant qu’ « âge d’or » de l’humanité. La dernière partie de la thèse suit le développement du débat au XXe siècle, et retrace la ‘victoire’ des tenants du Moyen âge (Mâle, Lemonnier, Michel, Vitry, contre Louis Dimier), la crise de l’histoire de la culture reléguée au second plan par le formalisme (Bertaux, Hourticq, Faure), la définition de Renaissance en tant que prolongement du Moyen âge de Focillon, pour conclure avec la ‘réforme’ de l’histoire de la culture opérée par André Chastel et sa nouvelle définition de Renaissance.