Les figures mythiques de la pétrification dans la littérature fin de siècle : désir d’un regard et regard d’un désir
Auteur / Autrice : | Audrey Daniel |
Direction : | Pierre Brunel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance le 24/10/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherche en littérature comparée (Paris ; 1981-....) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Gély |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Brunel, Sylvie Thorel-Cailleteau |
Mots clés
Résumé
Ressurgissant d’un passé mythique dans les textes de la fin du 19e siècle, la Gorgone Méduse et les figures de la pétrification qui gravitent autour d’elles cristallisent les angoisses et fantasmes d’une époque confrontée à une profonde crise des valeurs et des représentations. La séduction mortifère de ce féminin archaïque fascine d’autant plus l’imaginaire fin de siècle qu’on ne peut l’approcher sans risquer l’aveuglement. En même temps, ce féminin fantasmé constitue une invite à la transgression à laquelle il est difficile de renoncer puisqu’il n’existe d’objet idéal que mort. La pétrification qui sanctionne ce désir transgressif symbolise également l’idéal auquel aspire l’art car elle suspend le désir et le maintient dans sa perfection. Paradoxalement, cette mise en scène du désir permet aux écrivains fin de siècle de contester les valeurs dominantes de leur époque tout en légitimant l’ambiguïté de leur comportement vis à vis d’un féminin dont l’idéalisation exige le sacrifice.