Le général Gouraud, un colonial dans la Grande Guerre
Auteur / Autrice : | Julie d' Andurain |
Direction : | Jacques Frémeaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris1994-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Elevé dans un esprit de revanche puis devenu officier colonial, Henri Gouraud (1867-1946) a pratiqué la « petite guerre » durant vingt ans en Afrique allongeant ainsi d’autant son expérience d’entrée en guerre. De ce fait, en 1914, il dispose d’une pratique guerrière certaine lui permettant d’emblée de multiplier les expériences sur différents fronts (Argonne, Dardanelles, Champagne), avec des troupes variées (coloniaux, Garibaldiens). Gravement blessé aux Dardanelles, amputé du bras droit, le général Gouraud reprend du service en menant d’abord une opération diplomatique en Italie puis est nommé à la tête de la IVe armée sur le front. À peine installé, il est appelé à remplacer Lyautey au Maroc au moment où ce dernier est nommé ministre de la Guerre. À son retour, en 1917, il s’impose définitivement comme le chef de la IVe armée française en Champagne. En application des directives de Pétain, Gouraud met alors en place les structures permettant d’arrêter le Friedensturm ou « assaut pour la paix » de Ludendorff le 15 juillet 1918, laissant ainsi à Foch la possibilité d’engager la dernière contre-offensive alliée. En remerciement de ce combat, consécration suprême, le général obtient le droit de rentrer le premier à Strasbourg avec son armée en novembre 1918. Devenu malgré lui l’un des porte-parole des mutilés de la guerre, Gouraud ne cessera, dans une longue sortie de guerre, d’œuvrer pour la mémoire de ses soldats, en particulier Français et Américains, morts sur le front de Champagne tout en se rapprochant pour lui-même de la religion catholique. L’ossuaire de Navarin, érigé en Champagne en 1924, deviendra ainsi pour lui et ses hommes un lieu de commémoration incontournable. Ses archives privées, jusqu’alors inédites, permettent de reconstituer le parcours de cet officier supérieur durant le premier conflit mondial.