Le passage à l'Ut musica poesis dans la poésie française (1857-1897) : faux paragone littéraire
Auteur / Autrice : | Florent Albrecht |
Direction : | Antoine Compagnon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
La loi de la poésie française a, durant plusieurs siècles, été celle résumée par la formule horatienne suivante : l’ut pictura poesis. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, une révolution esthétique s’opère pour stigmatiser cet héritage de la rhétorique classique. La poésie veut s’émanciper de son modèle pictural pour tenter celui de la musique, nommé l’ut musica poesis. Unanimement, les poètes de cette période, quelle que soit leur sensibilité et leur affiliation, vont bientôt tenter de dépasser le modèle. On se propose de montrer comment cette rivalité artistique va permettre de définir, à force d’expériences à la réussite incertaine, la poésie moderne. Plus qu’un combat d’école ou d’art, le modèle musical a permis de tester les limites de la poésie : esthétiquement, théoriquement, sémiologiquement, littérairement. En creux, la question de la représentation est restée plus que jamais d’actualité : la musique, plus qu’une rivale, n’a-t-elle jamais été qu’un catalyseur permettant à la poésie de se révéler à elle-même ?