Poétique des formes narratives en prose à la Renaissance 1496-1599
Auteur / Autrice : | Estelle Ziercher |
Direction : | Claude Blum |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les formes narratives en prose connaissent à la Renaissance une situation paradoxale et originale : sans assise théorique solide et réfractaires à toute taxinomie générique prédéfinie, elles sont pourtant en plein essor et témoignent de pratiques d’écriture innovantes. Si des termes génériques existent au seizième siècle pour désigner les différentes catégories narratives, ils font l’objet d’un usage polémique de la part des auteurs. Ceux-ci jouent en effet de la labilité de ces termes et de ces catégories pour imposer des critères rhétoriques dans la définition de l’identité générique de leurs écrits, au détriment des critères formels. Ce choix stratégique est étroitement lié aux caractéristiques du récit humaniste : celui-ci, véritable laboratoire des formes, déploie une poétique de la bigarrure et se présente comme un texte composite proposant des innovations formelles à travers le jeu des différentes composantes narratives et transgressant les différentes frontières génériques. Le syncrétisme du récit humaniste est le signe d’une poétique d’avant-garde explorant les capacités et les limites de tout récit.