Identification et emploi de quelques stéréotypes, traits saillants et autres variables sociolinguistiques à Beyrouth [Liban]
Auteur / Autrice : | Marie-Aimée Germanos |
Direction : | Jérôme Lentin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, civilisations et societes orientales |
Date : | Soutenance le 08/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langage et langues (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre des Etudes Arabes et Orientales (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Patrick Guillaume |
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Lentin, Jean-Patrick Guillaume, Clive Holes, Catherine Miller, Samia Naïm |
Mots clés
Résumé
On s’intéresse dans cette thèse à la relation entre le degré de conscience qu’ont les locuteurs de la variation dans le cas de certaines variables sociolinguistiques à Beyrouth [et les appréciations rattachées à chacune de leurs réalisations lorsqu’elles sont saillantes], et la distribution sociale de chacune de leurs variantes. Dans un premier temps, sont présentées les représentations rattachées aux stéréotypes et traits saillants perçus par les locuteurs. Les deuxième et troisième parties du travail présentent l’emploi et la répartition sociolinguistique de dix de ces stéréotypes et traits saillants, ainsi que de quatre autres variables. L’étude de la variation et des représentations rattachées à certaines variantes se base sur un corpus de quarante-sept entretiens et conversations menés auprès de locuteurs aux profils variés. Il ressort de cette étude qu’une koïnisation est en cours à Beyrouth, en conséquence du contact dialectal entre les variétés parlées par les migrants et les variétés originellement parlées dans la ville. Cette koïnisation se fait par la perte de leurs traits saillants à la fois par les migrants, et par les résidents originels de la ville. En contrepartie, la variation observée dans le cas d’autres variables sociolinguistiques, dont l’emploi est corrélé à des facteurs sociaux comme le sexe, l’âge, l’appartenance communautaire (ou religieuse) et le niveau d’éducation, montre que les tendances différenciatrices entre les locuteurs sur la base de ces quatre critères sont, pour le moins, dynamiques, et que certaines d’entre elles vont croissant.