Thèse soutenue

Apprentissage phonétique des voyelles du français langue étrangère chez les apprenants japonophones
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Auteur / Autrice : Takeki Kamiyama
Direction : Jacqueline Vaissière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Phonétique
Date : Soutenance le 28/11/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de phonétique et phonologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Pierre Hallé
Examinateurs / Examinatrices : Jacqueline Vaissière, Pierre Hallé, Jean-Yves Dommergues, Shinji Maeda, Rudolph Sock, François Wioland

Résumé

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Ce travail s’intéresse à l’application de la phonétique expérimentale [acoustique et perceptive] à la didactique de la prononciation des langues étrangères. Le propos est illustré par les difficultés d’apprentissage par des japonophones des voyelles du français ; les expériences portent spécifiquement sur les voyelles -u y ø-. Le but est d’élucider les difficultés que présentent ces phones selon que leur statut phonémique et leur réalisation phonétique diffèrent ou non entre la langue maternelle et la langue apprise. Le -u- français diffère phonétiquement de son équivalent phonémique, le -u- japonais. L’étude confirme que le -u- français, phonémiquement « similaire » au -u- japonais, est plus difficile que la voyelle « nouvelle » -y-, qui n'a pas d'équivalent ni phonémique ni phonétique en japonais. La production du -ø-, qui est « nouveau » phonémiquement mais proche du -u- japonais au plan acoustique, semble présenter encore moins de difficulté. La thèse apporte également une réflexion sur la didactique de la prononciation. L’analyse de manuels généralistes de français publiés au Japon suggère que les apprenants et les enseignants sont rarement conscients de la différence de difficultés des -u y ø-. Quelques méthodes d’enseignement de la prononciation – certaines traditionnelles, d’autres innovantes – sont proposées, dans l’idée de favoriser la conscientisation de ces difficultés. Le but de cette thèse est une contribution à l’éclaircissement des processus d’apprentissage de la prononciation des langues étrangères, et à l’amélioration de son apprentissage et de son enseignement.