Thèse soutenue

Crise et [dé]constructions de la Havane dans la nouvelle cubaine de 1991 à nos jours

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Auteur / Autrice : Michaëla Sviezeny Grevin
Direction : Bernard Lavallé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes hispaniques et latino-americaines langues, litteratures et civilisations
Date : Soutenance le 14/11/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Interuniversitaire sur l'Amérique Latine (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Françoise Aubès
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Lavallé, Françoise Aubès, Hervé Le Corre, Michèle Guicharnaud-Tollis

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Au début des années 1990, avec le décret de la « Période Spéciale », Cuba connaît une crise sans précédent qui remet en question, pour la première fois de son histoire, les fondements mêmes de la Révolution. La littérature cubaine, marquée matériellement par ce contexte, se fait l’écho des bouleversements survenus dans l’Ile. Ce dialogue qui s’instaure entre fiction et réalités sociales est au cœur de notre réflexion. A travers l’étude des nouvelles publiées depuis le début de cette période, nous avons essayé de saisir l’esprit d’une époque. Nous retraçons ainsi le destin littéraire de La Havane, en ces temps troublés, depuis les représentations de la destruction de la ville jusqu’aux images de sa dispersion. Ceux qui ont choisi d’écrire La Havane en crise s’exposent au chaos et au néant. La décadence physique et morale de la capitale et de ses habitants s’impose comme un thème artistique majeur. Face à une réalité en pleine décomposition, les écrivains cubains deviennent les artisans d’une possible restauration de la ville. Ils invoquent l’écriture pour sauver une Havane qui est entrée dans une phase accélérée de destruction. Métaphore d’une société et d’une nation en crise, la ville, détruite sur le plan matériel, se reconstruit, peu à peu, sur le plan littéraire.