Dominique de Villepin et le monde : visions et pratiques d'une politique étrangère.
Auteur / Autrice : | Nadine Tournayre |
Direction : | Jean-Marc Delaunay |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 24/06/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe de recherche Intégration dans l'espace européen (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Bozo |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Delaunay, Frédéric Bozo, Robert Frank, Georges-Henri Soutou, Jolyon Howorth |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse analyse l’élaboration de la politique étrangère de Dominique de Villepin - telle que voulue par le Président Chirac - en se basant tout d’abord sur l’étude de la personnalité du ministre : Comment y a-t-il eu alors interaction entre son vécu, ses propres aspirations et la situation internationale à laquelle il a été confronté ? Chef de la diplomatie française de mai 2002 à mars 2004, il est arrivé au pouvoir à une période charnière. En effet, les attentats du 11 septembre ont eu pour conséquence la mise en place par l’Administration Bush d’un processus qui devait conduire à la guerre en Irak, mais aussi à une grave crise des principes internationaux. Pendant la crise irakienne, le ministre a essayé de défendre le droit contre la force, la négociation contre un certain arbitraire, le dialogue entre les cultures contre le choc des civilisations. Parallèlement, la crise en Côte d’Ivoire a été l’un autre enjeu de la politique de D. de Villepin, qui a notamment promu le rôle des organisations régionales. Les enjeux internationaux n’ont pas été les seuls champs d’action du ministre : de la Convention pour l’avenir de l’Europe à l’échec en France du référendum constitutionnel, de l’intégration dans l’Union des anciens pays de l’Est à la question des limites de l’Europe, la construction européenne a également été l’un des grands enjeux de son passage sur la scène politique française. À ce sujet d’ailleurs, nous analyserons la réception de sa politique, en élargissant notre propos à l’Amérique et à certains États de l’Union européenne. Enfin, nous essayerons de voir quelle peut être la pérennité de sa théorie des relations internationales, qu’il a longuement développée tant sur le fond – en voulant développer de nouveaux instruments de négociation – que sur la forme, avec toute l’importance qu’il a pu accorder au verbe.