Poésie et visuel : domaines américain et européen : Myung Mi Kim, Susan Howe et Anne-Marie Albiach
Auteur / Autrice : | Jennifer K. Dick |
Direction : | Jean Bessière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Litterature generale et comparee |
Date : | Soutenance le 04/06/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Michaud |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Bessière, Stéphane Michaud, Joanny Moulin, Micéala Symington |
Mots clés
Résumé
Notre thèse explore les multiples voies proposées par Anne-Marie Albiach, Myung Mi Kim et Susan Howe pour organiser visuellement l’espace de la page. L’usage de la dimension visuelle en poésie ouvre des possibilités que le Verbe a toujours eues : dépeindre, se dédoubler, et produire un écho visuel et sonore. La dimension du voir permet également la création de paradoxes par des juxtapositions d’éléments. Tout cela met en question le statut du langage et du langage poétique. Cette thèse étudie les moyens par lesquels des poésies interpellent leurs lecteurs et continuent à produire des significations qui dépassent par leur multiplicité la formation traditionnelle du sens. Ces œuvres créent des significations que l’on doit voir, et non comprendre, par le biais d’une lecture plurielle de composants [iconographiques, linguistiques, abstraits, sériels]. On prend comme point de départ l’étude des typologies du fragment et illustre comment la discrétion visuelle du fragment est intimement liée au développement de chaque poète. On interroge le rapport du mot à l’image afin de dégager des antécédents des procédés utilisés sur la page. On confirme que ces œuvres emploient des techniques « iconiques », comme le faisaient les calligrammes d’Apollinaire, mais y associent les techniques mallarméennes en étendant la lecture sur plusieurs pages. Les poésies de Howe, d’Albiach et de Kim présentent une synesthésie totale des correspondances entre des formes jusqu’à-là exploitées séparément. Par conséquent, ces œuvres radicalisent la notion de possible poétique en assimilant les techniques de la publicité, de la pop culture, du collage et du montage.