Politiques de la mémoire : l'écriture de l'événement dans l'oeuvre de Jean Genet
Auteur / Autrice : | Melina Balcázar Moreno |
Direction : | Mireille Calle-Gruber |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Litterature et civilisation francaises |
Date : | Soutenance le 11/04/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Écritures de la modernité (littérature et sciences humaines) (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Esther Cohen |
Examinateurs / Examinatrices : Mireille Calle-Gruber, Esther Cohen, Bernard Alazet, Albert Dichy, Mairéad Hanrahan |
Mots clés
Résumé
Dans l’œuvre de Jean Genet (1910-1986), la question de l’écriture, qui est celle de la littérarité, est indissociable d’une réflexion sur le politique et l’éthique. Un des aspects les plus remarquables de son écriture est justement la façon dont il montre leur imbrication. C’est cette double dimension qui est prise en compte ici : il s’agit donc de s’interroger sur les rapports du littéraire au politique et à l’éthique à partir de l’inscription de l’Histoire dans l’ensemble de son œuvre. L’interrogation de départ concerne évidemment les relations de l’écriture de Genet à la mémoire et à l’Histoire, et les articulations ou désarticulations qu’elle met en œuvre. Ces questions ne sont pas séparables d’une critique de la distinction entre le public, le privé et l’intime, qui traverse l’ensemble de son travail. Si selon lui, l’écriture doit faire « œuvre de vie », comment le pourrait-elle sans se restreindre aux conventions qui régissent chaque acte en le classant dans un de ces domaines ? Mais la question centrale est celle de l’événement. Pour Genet, en effet, il ne suffit pas de commémorer le passé. Il essaie alors de trouver une écriture qui, tout en conservant la trace de la souffrance, puisse produire un effet, se constituer en événement. La réflexion dans son œuvre sur ce que l’on pourrait appeler les « politiques de la mémoire » nous porte à étudier également les notions de trace, de matérialité et de performativité dans leur relation au problème de la précarité du vivant.