Thèse soutenue

Orient et Occident dans les premiers écrits d’André Malraux : une réflexion culturelle dans les années 1920

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Auteur / Autrice : Ayako Hata
Direction : Jeanyves Guérin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Litterature et civilisation francaises
Date : Soutenance le 26/03/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Écritures de la modernité (littérature et sciences humaines) (Paris ; ....-2014)
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Larrat
Examinateurs / Examinatrices : Jeanyves Guérin, Jean-Claude Larrat, Jacques Lecarme, Jean-Marc Moura

Résumé

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Nous reprenons dans une nouvelle optique la réflexion de Malraux sur l’Orient et l’Occident dans les années 1920. Comment pense-t-il l’Occident face à l’autre culturel? Qu’elle est l’originalité de son discours sur l’Orient et l’Occident? Nous tentons de la mettre en évidence en intégrant ce discours dans le débat sur ce dualisme culturel paru dans trois revues : La Revue Universelle, Europe et La Nouvelle Revue Française. À l’époque où deux intellectuels, Henri Massis et René Guénon, réfléchissent à la reconstruction de l’Occident par le catholicisme, et se demandent si elle doit se faire en s’ouvrant à l’influence de la pensée orientale ou sur son exclusion, Malraux, favorable à l’influence orientale, mais très nietszchéen, ne songe pas à recourir à la religion pour l’Occident dont il souligne l’état de crise. Il lui paraît que l’Occident s’est construit la notion de l’individu et le respect du pouvoir et de l’action. Cette figure de l’Occident surgit face au miroir de l’Orient – principalement la Chine où l’individu n’existait pas. Malraux également dénonce l’impasse de l’individualisme et l’échec du monde moderne guidé par la raison et le progrès. A la crise sociale et culturelle, il ne propose de remède décisive Il chante l’absurde, sur un ton pathétique, soulignant le Moi incertain de l’homme qui ne sait pas échapper à la mort. Son Occident, sous-tendu par cette conscience nihiliste, est une vision tragique où l’absurde est pensé comme une fatalité.