Thèse soutenue

Le Québec en autoreprésentation : le passage d’une dramaturgie de l’identitaire à celle de l’individu

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Auteur / Autrice : Patrick Leroux
Direction : Jean-Pierre Ryngaert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Théâtre et arts du spectacle
Date : Soutenance le 12/03/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches en études théâtrales (Paris)
Jury : Président / Présidente : Sylvie Chalaye
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Ryngaert, Sylvie Chalaye, Serge Cantin, Gilbert David

Résumé

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Cette thèse trace et interroge le passage qui s’est opéré au cours des quarante dernières années dans la dramaturgie québécoise, soit le passage d’une écriture de l’identitaire à celle de l’individu. La lecture privilégiée sera de l’ordre de la sociocritique du texte dramatique et elle permettra d’identifier les stratégies discursives et poétiques autoréflexives d’une pratique théâtrale qui puise ses tropes aux littératures de l’intime. Ainsi, les pièces à caractère biographiques et les relectures historiques sont étudiées au même titre que celles qui se revendiquent de l’autobiographie, de l’autofiction et de l’autoreprésentation. Ces dernières caractérisent la production théâtrale québécoise récente. Après avoir été résolument politique et axée sur la langue, la dramaturgie québécoise, longtemps considérée écriture-miroir d’un peuple dont la nation est en perpétuel devenir, aujourd’hui s’intéresse d’abord à elle-même, à sa littérarisation, voire à ses praticiens préoccupés par la place qu’ils occupent dans un milieu plus exiguë, plus marginalisé dans l’ensemble de la société québécoise. Le devenir sociétal a-t-il été substitué par la préoccupation du devenir individuel, non pas comme exemplum, mais comme manifestation d’un sentiment d’unicité? La thèse examine l’émergence d’une dramaturgie tributaire des pratiques autographiques de ses praticiens. Le discours théâtral est à nouveau en accord avec le discours social, sauf que cette fois, le reflet que renvoie le miroir est celui d’une société d’individus préoccupés par leur propre devenir.