Saadi et son oeuvre dans la littérature française du XVIIe siècle à nos jours
Auteur / Autrice : | Adel Khanyabnejad |
Direction : | Jean Bessière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 20/02/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Michaud |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Bessière, Stéphane Michaud, Christophe Balaÿ, Hossein Beikbaghban, Fiona McIntosh-Varjabédian |
Mots clés
Résumé
Cette thèse à pour objectif d’étudier la fortune littéraire de Saadi en France du XVIIe siècle à l’époque contemporaine. Saadi est présenté pour la première fois aux Français en 1634 dans une traduction fragmentaire de son Gulistan par André du Ryer. Cette traduction ouvre la voie à la connaissance de Saadi dans d’autres pays d’Europe. Dès les premiers contacts avec son œuvre, les lettrés français la trouvent agréable et utile. Les différents écrivains, selon leurs goûts et la tendance de leur époque, adaptent ou imitent les historiettes de Saadi ou s’inspirent de ses idées. Au siècle classique, quelques fabulistes dont La Fontaine, tirent la matière de certaines de leurs fables des historiettes du Gulistan. Au siècle des Lumières, les écrivains empruntant des idées à l’œuvre de Saadi sont beaucoup plus nombreux. Les conteurs et fabulistes de cette époque s’inspirent des leçons morales et politiques des écrits de Saadi et voient en lui le critique des mœurs. Les philosophes, les encyclopédistes, l’accueillent comme un des leurs et en font leur porte-parole politique et anticlérical. Son nom devient alors une arme d’attaque dans leur plume satirique. Avec le XIXe siècle et la publication de la première traduction du Boustan et celle la plus crédible du Gulistan, les Français pouvaient goûter pleinement la poésie de Saadi. Le regard des romantiques s’oriente vers son aspect esthétique et sentimental. De nouveaux thèmes sont exploités chez lui : l’amour, la nature, la fuite du temps. Enfin, les écrivains du XXe siècle continuant à goûter les amours de la rose et du rossignol racontés par Saadi, suivent les élans mystiques du Boustan pour se délasser un moment.