La Septième Porte : réalités et représentations des conflits familiaux dans l'Athènes classique
Auteur / Autrice : | Aurélie Damet |
Direction : | Pauline Schmitt-Pantel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire grecque |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Résumé
L'époque classique athénienne a connu le développement de l'exposition des violences familiales. La tragédie, la comédie mais aussi les plaidoiries judiciaires et les constructions intellectuelles et philosophiques ont centré une partie de leur discours sur le motif de la parente déchirée. La tragédie est un genre, littéraire et rituel, qui a concentre ses scenarii sur des maisons maudites et automeurtrières. La comédie a développé la thématique du conflit père/ fils, reprenant plus largement le thème des conflits générationnels. Les orateurs du lVe siècle ont présenté aux jures athéniens une série de parents en concurrence pour la dévolution d'héritages. Enfin, Aristote et Platon ont dialogué autour de la famille, l'un prônant l'amour par nature des membres d'une même famille, l'autre plaidant pour la destruction utopique de la parente conflictuelle en recréant une famille artificielle. Les conflits familiaux relèvent à Athènes de la pratique judiciaire, une série de lois et de châtiments ayant été spécialement prévus pour les délits dans la parente. Valeur éminente dans la culture athénienne classique, Ie motif conflictuel relève aussi de la honte et de la pudeur, et l'ensemble des acteurs précises ont oscille entre publicité des violences ou, au contraire, dissimulation des ces mêmes querelles. Enfin, la cité attique a tente d'éliminer la menace politique que représente l'impiété familiale, en empêchant les mauvais enfants de briguer les plus importantes magistratures et en reléguant dans les confins tyranniques la représentation des violences.