Éléments pour une approche théorique des conflits ethniques violents : le cas Yougoslavie et Rwanda
Auteur / Autrice : | Ozan Balaban |
Direction : | Jacques Soppelsa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les conflits violents sont des objets centraux des disciplines comme la science politique et les relations internationales. Partant de quelques exemples, établir des généralisations explicatives sur leurs causes, nature et impact a toujours constitué un enjeu majeur pour la recherche. Comme le soulignait Ted Robert Gurr, «Dans les étapes précoces des sciences sociales les académiciens offraient un peu plus que les opinions apprises. Les sciences sociales n 'avaient que très peu ou pas du tout de bases pour prétendre que leurs explications aient une validité générale. La science politique était essentiellement une combinaison d'interprétation historique descriptive et de discours philosophique sur la destinée humaine. Nous avons avancé au moins à l'étape de prévisions météorologiques c'est-à-dire, nous pouvons affirmer avec certaine plausibilité que certaines conditions et actions mènent à certains résultats probables. Sur ce point, T. R. Gurr semble ne pas se tromper. Depuis les années 1950, la connaissance scientifique sur la question s'est développée de manière proportionnelle à l'augmentation du nombre des conflits ethniques, cet accroissement étant d'ailleurs probablement plus sensible que dans n'importe quel autre champ de la recherche. La politique comparée et les relations internationales ayant progressivement trouvé des bases communes pour mieux comprendre les raisons de telles explosions de violence en dehors du contexte de guerre inter-étatique déclarée.