Le droit face à la dématérialisation de l'oeuvre d'art : Une analyse juridique de l'art contemporain
Auteur / Autrice : | Judith Ickowicz |
Direction : | Thierry Revet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'art contemporain a été saisi à travers le phénomène de la dématérialisation, recoupant les champs de l'art et du droit. Ce phénomène introduit un changement de paradigme dans l'approche juridique de la création artistique, et oblige à redéfinir le rapport d'appropriation juridique à l' œuvre d'art. L'auteur repense les paramètres de ce rapport en s'attachant à résoudre cette interrogation: en quoi une œuvre d'art dénuée de support physique peut-elle être considérée comme une chose appropriable, et comment cette appropriation se réalise-t-elle? Ces questions sollicitent l'ensemble des branches du droit; le droit d'auteur s'est révélé incontournable, mais également le droit des contrats, le droit des biens, le droit des assurances, le droit des personnes ou le droit pénal. Dans une première partie, l'auteur s'attache à montrer les limites, au regard de l'art contemporain, de l'approche traditionnelle de la chose et de l'œuvre de l'esprit. De cette approche, il ressort que le vice majeur réside dans l'importance quelque peu paradoxale accordée à la matière. Ainsi, dans une seconde partie, afin d'intégrer pleinement l'art contemporain dans le droit, l'auteur plaide-t-elle pour une approche intellectuelle de la création. Celle-ci repose principalement sur une redéfinition de la notion de forme et sur les moyens de son appropriation en tant que bien, laquelle suppose une pleine reconnaissance de l'autorité de l'artiste. Pour finir, l'auteur aborde le domaine de l'art corporel qui peut être compris comme l'étape ultime de la dématérialisation de l'œuvre d'art.