Thèse soutenue

La théorie de Tibor Scitovsky sur les consommations induites
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Auteur / Autrice : Viviana Di Giovinazzo
Direction : Bernard PaulréAnnalisa Rosselli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec Università degli studi (Macerata, Italie)

Résumé

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Je propose une théorie de la rationalité alternative à celle néoclassique, en commençant par les indices découverts par l'économiste hongrois Tibor Scitovsky (1910-2002) en étudiant la théorie psychologique du "arousal". En particulier, j'examine la bonté du principe de la maximisation d'utilité, du principe d'utilité marginale décroissante, du principe des préférences révélées, du self-interest et de la rationalité complète et l'utilitarisme hédonique. En analysant les dynamiques sur la base desquelles les personnes apprennent, raisonnent, décident, je tire la conclusion, enfin, que Scitovsky a proposé une vision de la rationalité à celle néodassique, puisque il relie la satisfaction non vraiment à la poursuite d'un but déterminé, mais aux procédures par moyen desquelles il est rejoint. Cette vision, de toute façon, ne coïncide pas exactement avec celle de Simon (i. E. Procedural rationality), puisque la rationalité de Scitovsky se base, comme celle de Simon, sur les procédures (procedures) et sur les motivations intrinsèques (aspirations) que les activent, plutôt que sur le résultat d'une utilité expectée, (outcomes) (Simon 1972b, 1978 et 1987b) mais, à différence de celle de Simon, la rationalité de Scitovsky place les expériences émotives parmi les aspects essentiels des procès cognitifs en raison du fait qu’ils ne limitent pas, au contraire, ils élèvent le niveau de rationalité. En effet, Scitovsky ne conçoit pas le comportement comme le simple réflexe d'un stimulus interne ou bien externe mais, (justement comme Simon) il croit dans le rôle fondamental joué par l'esprit dans sa sélection et élaboration. De toute façon, pour Scitovsky (différemment de Simon) le comportement est le fruit de l'action participée de raison et d'émotion. C'est pour cela, selon Scitovsky (à nouveau différemment de Simon), que les émotions ne limitent pas les facultés intellectives, au contraire, elles peuvent jouer un rôle fondamental en corrigenat les erreurs du raisonnement abstrait.