Entre monnayage officiel et faux-monnayage : la fabrication de la monnaie au marteau en France (XIIIe - XVIIe siècles) : approche physico-chimique, expérimentale et historique
Auteur / Autrice : | Adrien Arles |
Direction : | Bernard Gratuze, Florian Téreygeol |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 13/02/2009 |
Etablissement(s) : | Orléans |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Orléans ; 2000-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche sur les archéomatériaux (France) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Davesne |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Gratuze, Alain Davesne, Pierre Fluck, Ivan Guillot, Florian Tereygeol, Jacques Poirier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Fluck, Ivan Guillot |
Mots clés
Résumé
Suite aux fouilles du second atelier monétaire royal de La Rochelle (17), une grande quantité de matériel a pu être mis au jour. Cette découverte est exceptionnelle par deux aspects puisqu’il s’agit à ce jour de l’unique atelier officiel fouillé en France et que les structures et objets découverts permettent en une première lecture, d’ébaucher une chaîne de production de la monnaie. Ce matériel précurseur complété de céramiques provenant de l’atelier médiéval de Montreuil-Bonnin (86) constitue la base de cette étude archéométrique inédite des techniques monétaires officielles. Cette recherche, par définition multidisciplinaire, s’appuie sur la caractérisation physico-chimique de corpus archéologiques mais également sur une étude des sources historiques : traités monétaires, procès-verbaux, comptes d’atelier... Enfin, les reconstitutions paléométallurgiques participent pour une part importante aux discussions engagées. Elles renseignent sur la complexité des opérations tout en produisant des analogues librement étudiables, comparés aux échantillons anciens. La compilation de toutes les données collectées permet non seulement de proposer une description des techniques du monnayage au marteau telles qu’elles étaient mises en oeuvre dans les fabriques monétaires jusqu’au milieu du XVIIe siècle et de révéler les matières premières utilisées mais également de comprendre le fondement des opérations pratiquées. En tant que fabrication monétaire particulière, les techniques propres au faux-monnayage ont parallèlement été considérées par le biais de l’étude de deux exemples localisés au début de la Période Moderne dans le département de l’Aude (11). En suivant la même démarche expérimentale, il a été possible de mettre en évidence les particularismes de ces activités et de révéler plusieurs analogies avec les techniques officielles.