Thèse soutenue

Influence du régime hydrique de la vigne et du rapport feuilles-fruits sur la composition minérale, et sur le bilan en sucres et en eau de la baie cv. Grenache Noir (Vitis vinifera L)

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Auteur / Autrice : Flor Etchebarne
Direction : Alain DeloireHernán Ojeda
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie intégrative des plantes
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Montpellier SupAgro

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette étude a été réalisée dans le but de mieux comprendre les relations source-puits en considérant deux variables: l'état hydrique de la vigne et le rapport feuilles-fruits, dont les effets ont été analysés sur l'accumulation de l'eau, des cations (potassium, calcium, magnésium et sodium) et des sucres de baies en croissance et en maturation. Le cépage étudié a été le Grenache Noir (Vitis vinifera L), pendant les saisons 2006 et 2007, deux modalités d'état hydrique (irriguée et non irriguée)et trois modalités du rapport feuilles-fruits (5, 10 et 18 feuilles et une grappe par rameau primaire) ont été analysées. La modalité 10 feuilles est commune aux deux années d'étude. Chaque plante a été équilibrée à 14 rameaux primaires, où les rameaux secondaires et vrilles ont été enlevés systématiquement, donc le dispositif expérimental peut être considérée comme un système homogène. Les teneurs en éléments minéraux ont été déterminées séparément dans les différents compartiments du fruit, i. E. Pellicule, pulpe et pépins. Les résultats montrent que, la diminution de l'accumulation de la matière sèche du fruit n'intervient que quelques jours après le début de la contrainte hydrique. Donc, il y aura un temps de latence entre la réduction de la photosynthèse et les conséquences sur la matière sèche, et la réduction de la matière fraîche et de la teneur en eau. Les éléments minéraux s'accumulent indépendamment les uns des autres, mais leur cinétique d'entrée dans le fruit et leur quantité finale par baie dépend de l'état hydrique de la plante. L'accumulation des éléments minéraux étudiés se fait au cours de la croissance herbacée du fruit, depuis le stade nouaison, et se poursuit durant la maturation du fruit pour le potassium, le magnésium et le sodium - cations transportés par le phloème. L'accumulation du potassium est parallèle à l'augmentation de la matière fraîche du fruit, leur transport vers la baie n'est pas immédiatement affecté par la contrainte hydrique. Le calcium est considéré comme un élément phloème immobile chez la vigne, son accumulation se fait principalement durant la croissance herbacée du fruit (pré-véraison). Les résultats montrent que la composition de la baie est moins sensible au rapport feuilles-fruits qu'à l'état hydrique de la vigne. Les baies de plantes bien irriguées ont accumulé plus d'eau, de cation et de sucres en comparaison aux plantes en situation de contrainte hydrique. Ce travail parvient à mettre en évidence l'importance de l'état hydrique de la vigne, dominant en comparaison du rapport feuilles-fruits, pour l'accumulation des composés de la baie. L'état hydrique de la vigne est confirmé comme un des principaux facteurs régulateurs de la relation source-puits. Cette étude supporte l'hypothèse d'un fonctionnement post-véraison partiel du xylème, si l'accumulation du calcium est utilisée comme indicateur de fonctionnement du xylème dans certaines conditions où l'alimentation hydrique de la plante n'est pas un facteur limitant. Finalement, au moyen de la caractérisation physiologique des traitements dans ce système équilibré par le rapport feuilles-fruits et en situations d'état hydrique caractérisé, il a été confirmé que le fruit est le puits plus important pendant le période de la maturation. Les résultats montrent q'un bilan négatif entre la production de biomasse de la plante et l'accumulation de sucres dans le raisin, indiquerait une mobilisation importants de réserves de parties pérennes vers le fruit et donc, une capacité faible et/ou nulle de mise en réserve estivale dans la plante. Néanmoins, il a été constaté que l'état hydrique de la vigne participe d'une manière très active à la gestion des ressources carbonées de la plante en jouant un rôle majeur dans la production de biomasse.