Immunité génitale et vaccination muqueuse : rôle des cellules dendritiques de la muqueuse vaginale et sublinguale dans l'induction d'une immunité génitale infectieuse
Auteur / Autrice : | Catherine Hervouet |
Direction : | Fabienne Anjuere |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....) |
Mots clés
Résumé
La muqueuse vaginale est la porte d’entrée majeure du Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH). Il est admis que la vaccination par voie muqueuse est plus efficace que la vaccination parentérale pour générer une barrière immunitaire génitale constituée d’anticorps sécrétoires (SIgA) et de lymphocytes T cytotoxiques muqueux (CTL). Une meilleure compréhension du rôle des cellules dendritiques (DC), cellules présentatrices d’antigènes puissantes présentes au site d’immunisation muqueuse, dans l’induction d’une immunité génitale devrait ainsi favoriser le développement de vaccins anti-VIH. Dans ce contexte, les travaux de cette thèse démontrent que l’administration chez la souris d’un vaccin prototype (composé d’ovalbumine ou de fragments protéiques de gp41 et de transcriptase inverse de VIH) par voie vaginale ou sublinguale permet de générer une immunité spécifique (SIgA et CTL) au niveau de la muqueuse vaginale. Dans les deux cas, les DC présentes au site d’immunisation, jouent un rôle majeur dans l’initiation de ces réponses. Plus finement, les DC vaginales de type Langerhans ne sont pas essentielles à la génération des réponses CTL génitales mais ont une fonction régulatrice. Et, les DC sublinguales sont dotées de propriétés migratoires exceptionnelles vers les organes lymphoïdes distants, phénomène qui pourrait en partie expliquer la capacité de la vaccination sublinguale d’induire des réponses CTL disséminées à la muqueuse génitale. Ces travaux permettent ainsi de valider le potentiel de la vaccination sublinguale contre l’infection génitale par VIH et pourront également être utiles au développement de stratégies vaccinales contre d’autres infections sexuelles.