L'Union européenneet les Balkans occidentaux (1999-2009) : perspectives et limites d'un rattachement
Auteur / Autrice : | Ana Rajcevic-Garcia |
Direction : | Joël Rideau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Nice |
Résumé
Afin de répondre aux nouveaux défis sécuritaires induits par le déplacement de ses frontières vers le Sud-Est, en s’appuyant sur une série de critères politiques et économiques, la Commission européenne a proposé en mai 1999 le lancement du Processus de Stabilisation et d’Association (PSA). Ce dernier constitue une initiative politique inédite qui a vocation à mener les pays des Balkans de l’Ouest vers l’adhésion à l’Union européenne. Après l’échec de ses méthodes antérieures de prévention de conflits dans la région, l’UE « européanise » les Balkans occidentaux dans le cadre de la PESD et de sa politique d��élargissement afin d’inciter les gouvernements nationaux des pays candidats à la mise en œuvre des réformes démocratiques, à la coopération régionale et au respect des droits de l’homme. Ce processus d’européanisation qui a pour principal objectif de prévenir la résurgence des conflits dans la région ouest-balkanique complète le processus de démocratisation en cours et constitue une source de changement qui touche à toutes les sphères sociétales de ces pays et contribuent à y renforcer la stabilité, la sécurité et la paix. Mais si l’UE peut se vanter aujourd’hui d’avoir mis une parenthèse à une tradition balkanique d’alternance politique par la guerre, il est moins certain qu’elle ait réussi à assurer la stabilisation définitive et la consolidation démocratique de la région. Car les défis de la délimitation territoriale, de la cohabitation interethnique, de la criminalité organisée et du sous-développement économique demeurent et démontrent que la force d’attraction associée à la promesse d’élargissement ne peut pas régler tous les problèmes régionaux, surtout dans les zones où le travail de consolidation démocratique et de construction étatique demeure inachevé.