Étude chez Pseudomonas aeruginosa de l'impact du système d'efflux MexAB-OprM sur les traitements antibiotiques et sur l'expression de la virulence
Auteur / Autrice : | David Boutoille |
Direction : | Jocelyne Caillon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine. Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers (2008-2021) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Nantes Université. Pôle SantéUFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes) |
Résumé
Les systèmes d'efflux, chez les bactéries, rejettent un large éventail de substrats du milieu intracellulaire vers le milieu extérieur, dont les antibiotiques. Chez Pseudomonas aeruginosa, MexAB-OprM entre en synergie avec les autres mécanismes de résistance naturels ou acquis. Ces effets sont bien caractérisés in vitro, mais leur impact in vivo est moins clair. Comment doit-on interpréter sur l'antibiogramme l'expression de l'efflux sur les antibiotiques concernés : restent-ils efficaces dans les infections sévères ? Sur la virulence, MexAB-OprM interfère en rejetant vers l'extérieur les homosérine-lactones, auto-activateurs transcriptionnels impliqués dans la régulation du quorum-sensing, et diminuerait l'expression des facteurs de virulence. Cet effet a été montré jusqu'ici essentiellement in vitro, sur des souches de laboratoire. Qu'en est-il en pratique clinique : les souches concernées sont-elles réellement moins virulentes ? Cette thèse a eu pour buts d'éclaircir ces interrogations. Dans une première partie, nous avons observé l'impact de MexAB-OprM sur plusieurs b-lactamines anti-Pseudomonas dans un modèle d'endocardite expérimentale chez le lapin, en simulant la pharmacocinétique humaine de ces molécules. Dans la deuxième partie, nous avons étudié la relation entre MexAB-OprM et la virulence, à la fois in vitro par l'étude d'un certain nombre de déterminants de la virulence et des auto-inducteurs impliqués dans le quorum-sensing, et in vivo dans différents modèles murins d'agression bactérienne pulmonaire.