Les animaux qui parlent : essai sur l'anthropomorphisation progressive du règne animal dans l'antiquité
Auteur / Autrice : | Annick Lafeuillade Filâtre |
Direction : | Pierre Maréchaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres anciennes |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Après avoir reçu les tendances des écoles de pensée, en Grèce et à Rome, concernant l'être vivant et l'animal, nous avons rédigé un plan en trois parties visant à suivre l'évolution de l'anthropomorphisation du règne animal dans l'Antiquité. Les premières études portent sur la présence de l'âme, de la raison, d'une disposition particulière innée chez l'animé, homme et animal. Faut-il séparer l'homme de l'animal comme le veut Aristote, tout en assurant la continuité entre le espèces de vivants animés, ou bien faut-il admettre, avec Platon et ceux qui croient à la métempsycose, que l'âme humaine et l'âme animale peuvent se confondre? Les stoïciens, en refusant la raison à l'animal, se sont penchés sur ses caractéristiques innées, sur l'instinct. Sextus Empiricus croit que le chien peut donner son assentiment. Antisthène pense que l'animal a une nature bestiale. Xénocrate et Théophraste reconnaissent une parenté entre les animés hommes et bêtes. Pythagore, Empédocle et plus tard Porphyre refusent l'alimentation carnée. Pline l'ancien et Plutarque sont partisans de l'intelligence animale. Aristote et Pline sont sensibles à la voix et au cri des animaux. Cependant le rapprochement de l'homme et de la bête a déjà eu lieu dans des circonstances rapportées par les auteurs : Ulysse et Argos, Xénophon et les chevaux, le dauphin et les enfants. L'humanité et la douceur envers les bêtes vont accélérer le rapprochement entre l'homme et l'animal.