Contrôle de la survie neuronale par les cellules gliales entériques dans des conditions de stress oxydant
Auteur / Autrice : | Hind Abdo |
Direction : | Pascal Derkinderen, Bernard Lardeux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine. Biologie - Santé - Médecine. Biologie cellulaire |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers (2008-2021) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Nantes Université. Pôle SantéUFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes) |
Mots clés
Résumé
Des phénomènes de neurodégénérescence du système nerveux entérique (SNE) ont été décrits au cours d’états inflammatoires intestinaux et chez des malades atteints de pathologies neurodégénératives centrales. Par ailleurs, des études récentes ont montré l’importance des cellules gliales entériques (CGE) dans le contrôle des fonctions neuronales. Néanmoins, le rôle neuroprotecteur potentiel de ces cellules reste très mal connu. Aussi, le but de ce travail de thèse était de mettre en évidence le contrôle de la survie neuronale par les CGE et d’identifier les mécanismes et les médiateurs impliqués. En utilisant une stratégie d’infection adénovirale, nous avons d’abord montré que la destruction spécifique des CGE présentes dans les cultures primaires induisait une dégénérescence des neurones entériques en conditions basales mais aussi lors d’un stress oxydant induit par la dopamine ou le peroxyde d’hydrogène. La co-culture de lignées de CGE avec les cultures primaires de SNE ou avec une lignée de neuroblastome humain permet une réduction de la mort apoptotique des neurones induite par le stress oxydant. L’ajout de milieu conditionné de CGE reproduit cet effet neuroprotecteur démontrant ainsi l’implication de facteur(s) soluble(s) dans la neuroprotection. Parmi les médiateurs impliqués, nous avons identifié le glutathion réduit (GSH), qui aurait une action directe sur le microenvironnement neuronal. L’implication du GSH a été démontrée en inhibant sa synthèse à la fois par des approches génétiques (ARN interférence) et pharmacologiques. Par ailleurs, Nous avons mis en évidence l’implication d’un autre médiateur, la 15d-PGJ2, dérivée des oméga-6, qui permet une protection préventive et à long terme. L’implication de la 15d-PGJ2 a été démontrée en bloquant la synthèse de cette molécule au sein les CGE par ARN interférence. Enfin, nous avons mis en évidence une neuroprotection par les cellules épithéliales intestinales qui sont présentent à proximité des neurones. En conclusion, nos travaux démontrent que les CGE possèdent des capacités neuroprotectrices dans le SNE lors d’un stress oxydant induit. La capacité neuroprotectrice des CGE, similaire à celle décrite pour les astrocytes du système nerveux central, pourrait être utilisée comme une cible thérapeutique au cours des neuropathies entériques.