Les verbes de manière de mouvement en polonais et en français : éléments pour une étude comparée des propriétés structurelles des prédicats
Auteur / Autrice : | Dorota Sikora |
Direction : | Denis Apothéloz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 05/12/2009 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langages, Temps, Sociétés (LTS) (Nancy ; 1992-2012) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ATILF - Analyse et traitement informatique de la langue française - UMR 7118 |
Jury : | Président / Présidente : Carl Vetters |
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Włodarczyk | |
Rapporteur / Rapporteuse : Georges Kleiber, Jósef Sypnicki |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La thèse a pour objectif d’observer le fonctionnement des verbes de manière de mouvement en tant que prédicats en polonais et en français. Il s’avère que les structures argumentales des prédicats sont responsables de certaines caractéristiques et des « comportements » grammaticaux des membres de cette classe verbale dans les deux langues. La thèse répertorie et analyse l’influence des différences structurelles des prédicats sur les propriétés grammaticales des verbes de manière de mouvement en polonais et en français. Le premier chapitre expose les bases théoriques et méthodologiques adoptées dans les analyses. Les chapitres suivants sont consacrés spécifiquement aux verbes déterminés polonais (chapitre 2), aux verbes indéterminés en polonais (chapitre 3) et aux verbes de manière de mouvement français (chapitre 4). Le chapitre 5 est un bilan comparatif. Il montre clairement qu’il n’y a pas d’équivalence entre la classe des verbes de manière de mouvement français et l’une des deux catégories de ces mêmes verbes en polonais. Marcher, rouler, courir, nager, voler, ramper partagent un certain nombre de propriétés avec les verbes indéterminés en polonais chodzic, jezdzic, plywac, biegac, latac, fruwac, pelzac, sans pour autant accepter les mêmes modifieurs. La différence principale entre les verbes polonais des deux groupes et leurs équivalents français se situe sur le plan du prédicat : en polonais, ils sélectionnent l’argument Terminus en formant ainsi des prédicats téliques. Par là même, ils acceptent de modifier les propriétés aspectuelles déterminées par le sens du lexème verbal. En français, à l’exception de courir, les prédicats que forment les verbes de manière de mouvement rejettent l’argument Terminus, car il est incompatible avec l’aspect lexical déterminé par le sens du lexème.