Thèse soutenue

Les livres de dialogue de Guillaume Apollinaire, un moment dans l’histoire du livre

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Auteur / Autrice : Stéphanie Dépoisse
Direction : Pierre Gille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et Littératures françaises
Date : Soutenance le 12/03/2009
Etablissement(s) : Nancy 2
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Temps, Sociétés (LTS) (Nancy-Metz)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Jean Mourot - Textes, genres, milieux - EA 3962
Jury : Président / Présidente : Pierre Caizergues
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Delbreil, Lise Sabourin, Yves Peyré

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Durant toute sa carrière, Guillaume Apollinaire n’a cessé de jeter des ponts entre la poésie et les arts. Nés de cette volonté de rapprochement, les livres de dialogue - L’Enchanteur pourrissant, Le Bestiaire ou Cortège d’Orphée et Vitam impendere amori, réalisés avec André Derain, Raoul Dufy et André Rouveyre - en constituent le résultat le plus abouti. De L’Enchanteur à Vitam, cette recherche d’échange apparaît permanente et croissante ; pourtant, il semble que la critique se soit concentrée soit sur l’aspect littéraire, soit sur l’aspect artistique de ces oeuvres. C’est pourquoi, grâce à l’éclairage apporté par la littérature, l’art, l’histoire et l’histoire du livre, nous tenterons de montrer le rôle central du livre de dialogue dans le processus de création chez Apollinaire. La première partie a pour but d’expliciter les valeurs attachées au livre illustré à la fin du XIX° siècle et de présenter le contexte dans lequel est né le livre de dialogue. La seconde partie démontre que la triple collaboration Apollinaire-Derain-Kahnweiler est au coeur du dialogue qui s’engage entre les gravures et le texte de L’Enchanteur, et que ce premier ouvrage constitue le prototype de l’oeuvre illustrée à venir du poète. La troisième partie, qui étudie Le Bestiaire, montre de quelle façon il constitue une étape dans l’évolution d’Apollinaire et dans sa conception du dialogue entre les arts. La dernière partie est centrée autour du recueil méconnu Vitam Impendere amori qui constitue l’apogée de la collaboration entre le poète et l’artiste puisqu’il témoigne, après la grande rupture que constitue la Première Guerre mondiale, de la primauté de l’oeuvre sur les vicissitudes humaines.