Impact du vieillissement et de la fertilité minérale sur l'allocation du carbone entre croissance, respiration, stockage et reproduction chez le chêne et le hêtre : Approche expérimentale et modélisation
Auteur / Autrice : | Hélène Genet |
Direction : | Nathalie Bréda |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie forestière |
Date : | Soutenance le 06/03/2009 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | RP2E |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : INRA - Ecologie et écophysiologie forestière |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Dizengremel |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Dizengremel, Nathalie Breda, Denis Loustau, Christoph Leuschner, Cécile Barbaroux, Hugues Claessen, Pedro Villar-Salvador | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Loustau, Christoph Leuschner |
Mots clés
Résumé
Dans le but de progresser dans la compréhension des déterminismes de l'allocation du carbone chez les feuillus, ce travail de recherche a consisté à étudier les effets de l'espèce (chênes, hêtre), du vieillissement, du climat et de la fertilité minérale sur la répartition du carbone assimilé par la photosynthèse entre croissance, stockage de composés de réserves carbonées et reproduction. Les effets du vieillissement ont été étudiés à l'échelle de la révolution forestière au travers de deux chronoséquences. Deux dispositifs d'amendement ont permis d'analyser les effets de la fertilité minérale du sol sur l'allocation du carbone dans l'arbre. Au cours du vieillissement du hêtre, l'allocation de carbone à la croissance, majoritaire pendant la phase juvénile, diminue progressivement au profit du stockage de composés de reserves et de la reproduction. En revanche, cette allocation demeure constante au cours du développement du chêne sessile. L'étude dendroclimatique des variations interannuelles de la croissance radiale montre également que les deux espèces répondent de façon contrastée aux variations climatiques. L'augmentation de la productivité à long terme a été mise en évidence pour les deux espèces. Au contraire du chêne, cette augmentation du niveau de croissance s'accompagne d'une forte variabilité interannuelle de la croissance radiale chez le hêtre. En condition de dépérissement chez le hêtre, l'allocation du carbone à la croissance chute drastiquement au profit de l'allocation aux réserves, permettant aux arbres dépérissants de maintenir des concentrations en composés de réserves glucidiques identiques à celles des arbres sains. Par ailleurs, l'amélioration du niveau de fertilité minérale de la station (par amendement) engendre une augmentation transitoire de la croissance radiale. Des concentrations en composés de réserves carbonées plus élevées chez les hêtres amendés ont été observées 15 ans après le traitement. Ces deux résultats suggèrent l'importance du niveau de réserves dans le maintien de l'intégrité physiologique des arbres adultes. Les résultats de cette étude des facteurs intrinsèques (âge,) et externes (fertilité minérale, climat) de variation de l'allocation du carbone chez le chêne et le hêtre, enrichie des enseignements de la littérature, ont permis de confirmer deux modèles de fonctionnement carboné contrastés.