Thèse soutenue

Etude de l'impact des polynucléaires neutrophiles et de deux enzymes dérivées, cathepsine G et élastase sur la coagulation

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Auteur / Autrice : Julien Perrin
Direction : Claude Vigneron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ingénierie cellulaire et tissulaire
Date : Soutenance le 03/11/2009
Etablissement(s) : Nancy 1
Ecole(s) doctorale(s) : BioSE
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : EA 3452 Cibles thérapeutiques, formulation et expertise pré-clinique du médicament
Jury : Président / Présidente : Martine Aiach
Examinateurs / Examinatrices : Claude Vigneron, Philippe Nguyen, Benoît Polack, Martine Aiach, Pierre Feugier, Vigneron Lecompte
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Nguyen, Benoît Polack

Résumé

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L'implication des polynucléaires neutrophiles (PN) dans l'hémostase n'est pas un concept nouveau, mais requière encore beaucoup d'éclaircissements. Des données attribuent à ces cellules à la fois une capacité à favoriser (voire à déclencher) les mécanismes et une capacité à limiter voire éliminer le caillot de fibrine. Pour expliquer leur implication, une contribution des enzymes granulaires, et essentiellement la cathepsine G (Cath G) et l'élastase (HNE), est fréquemment citée. L'objet de ces travaux est d'étudier chez des sujets sains l'impact des PN humains et des 2 enzymes granulocytaires (Cath G et HNE) sur la coagulation, à l'aide de tests globaux : thromboélastométrie rotative et test de génération de thrombine. Le potentiel procoagulant des PN a aussi été étudié en thrombinographie chez des patients atteints de syndrome myéloprolifératif (SMP) JAK2V617F positif. Dans les systèmes choisis, les PN font preuve d'une activité procoagulante claire, permettant notamment une réduction systématique du temps de coagulation et une augmentation du travail thrombinique total. Cette activité procoagulante est proportionnelle à la concentration en PN et est exacerbée après stimulation préalable par le fMLP, mais elle n'est pas liée à une activité facteur tissulaire. La Cath G et l'HNE permettent également toutes deux une réduction du temps de coagulation, mais elles font preuve à la fois d'effets procoagulants (par inactivation des inhibiteurs comme le TFPI) et anticoagulants (par inactivation du facteur V ou par dégradation de la (du) fibrin(ogèn)e). Enfin, les données de ce travail ne mettent pas en évidence une hypercoagulabilité liée aux PN dans le contexte de SMP.