Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Sandrine Déchamps
Direction : Henri VialLeila Zaki-Gannoun
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie et biologie moléculaire
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Montpellier 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le paludisme, une maladie qui affecte non seulement les humains mais également divers autres vertébrés, est causé par un protozoaire du genre Plasmodium. Chez l'homme, l'espèce Plasmodium falciparum est responsable de la forme la plus grave de la maladie. Les lipides membranaires comptent parmi les éléments les plus critiques pour son développement intraérythrocytaire, et pour assurer sa prolifération. Les phospholipides (PLs), les principaux constituants membranaires, sont synthétisés de novo par la machinerie enzymatique du parasite. En préambule, nous présentons dans deux revues les voies de synthèse des glycérophospholipides chez les procaryotes et les eucaryotes en général, et faisons un examen détaillé de celles présentes dans différentes espèces de Plasmodium. Les majeurs PLs structuraux, la phosphatidylcholine (PC) et la phosphatidylethanolamine (PE), sont synthétisés par de nombreuses voies métaboliques, très similaires à celles de la levure et des plantes. Le premier travail de thèse a porté sur le large éventail de voies métaboliques chez diverses espèces de Plasmodium. Des études in silico et des expériences de marquage métabolique ont révélé des différences marquées concernant le type de voies métaboliques dans les espèces de Plasmodium infectant les rongeurs. Ces résultats ouvrent le débat sur l'origine évolutive des parasites du paludisme humain. Dans une deuxième partie, nous avons eu pour objectifs de déterminer le caractère essentiel ou non pour la survie du parasite, des voies de synthèse de novo de PC et PE (voies de Kennedy). Des études génétiques chez le parasite de rongeur P. Berghei indiquent que les deux voies de Kennedy sont nécessaires au stade érythrocytaire. Ainsi, Plasmodium diffère de la levure où ces voies métaboliques sont auxiliaires et non essentielles. En parallèle, d'autres points ont été abordés concernant les enzymes clefs impliquées dans la synthèse des PLs qui sont absents chez l'hôte humain et/ou qui présentent des caractéristiques particulières par rapport à leurs homologues eucaryotes. D'autres études sont nécessaires pour caractériser plus en détail le métabolisme des PLs, incluant d'autres enzymes, leur régulation, et leur caractère essentiel, ceci tant d'un point de vue fondamental, que pour des retombées possibles en pharmacologie anti-paludique.