Auteur / Autrice : | Paul-Camilo Zalamea |
Direction : | Daniel Barthélémy, Patrick Heuret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie des populations et écologie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Montpellier 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire AMAP - Laboratoire de modélisation mathématique et d'architecture des plantes (Montpellier) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le genre Cecropia regroupe des arbres pionniers, à croissance rapide, qui colonisent les aires défrichées et les milieux ouverts à fort ensoleillement. Tout au long de la vie de la plante il est possible de retrouver a posteriori les cicatrices des feuilles, d'inflorescences et de branches. En décrivant les axes nœuds à nœuds il est possible de construire des séquences d'événements ou l'index est le métamère et les variables associées la longueur de l'entre-noeud, la présence de fleurs, de branches, ou de leurs cicatrices. C'est en suivant cette démarche en Guyane française et Colombie sur C. Obtusa et C. Sciadophylla ont démontré une forte périodicité annuelle pour les processus de croissance, de floraison et de ramification chez deux espèces. Le fait le plus remarquable est la grande régularité dans le nombre de feuilles émises chaque année avec 35 nœuds pour C. Obusa et 25 nœuds pour C. Sciadophylla. Cette régularité peut permettre déterminer l'âge d'un individu et de retrouver sa croissance passée. Le déterminisme d'une telle régularité dans le développement et la plasticité de ce schéma en fonction de l'environnement, la perspective de pouvoir dater précisément l'âge de ces plantes et ainsi l'âge de la perturbation à l'origine de l'installation de ces plantes pionnière est particulièrement novatrice. Vu la vaste répartition du genre en Amérique central et du sud, les potentialités d'utilisation d'une telle plante marqueur sont considérables pour travailler sur les différentes trajectoires que peuvent prendre ces forêts en recoupant de nombreuses situations. Par ailleurs, travailler sur la plasticité de ces plantes en fonction du milieu et notamment de la structure ou de la richesse du sol pourrait permettre, par méthode inverse, de diagnostiquer le milieu ou la dynamique de revégétalisation à partir de la structure des plantes.