Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Juan Pablo José Torrico Ballivian
Direction : François BonhommeJean-François Renno
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Montpellier 2

Résumé

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Ce travail vise, à travers une stratégie de phylogéographie comparée, à comprendre les facteurs structurants à l'origine de la diversification de l'Ichthyofaune amazonienne au long de la période Néogène. Le travail se centre sur six espèces de poisson amazoniens aux traits d'histoire de vie contrastés : Colossoma macropomum, Piaractus brachypomus, Pygocentrus nattereri, Pseudoplatystoma punctifer, Pseudoplatystoma tigrinum, Cichla pleiozona. Dans un premier temps, la phylogénie du genre Pseudoplatystoma a été déduite pour le Cytochrome b et la région de contrôle de l'ADN mitochondrial, par les méthodes de maximum de vraisemblance et bayésienne. Le contexte temporel de la diversification pour ce genre a été déduit par une méthode de vraisemblance pénalisée grâce a la vicariance entre P. Magdaleniatum et le reste des espèces induite par l'isolement du bassin du Magdalena par la phase de soulèvement des Andes vers 11. 8 MA. Le profil de diversification déduit est concordant avec le modèle prévalent de diversification proposé pour l'Ichthyiofaune néotropicale. Le rôle des transformations des réseaux hydrologiques dans la diversification des poissons en Amérique du Sud a été confirmé (hypothèse hydrologique). Au niveau intraspécifique, des concordances pour la structure des populations ainsi que pour les événements démographiques ont été recherchées pour chacune des six espèces. Les profils concordants mais aussi les discordances ont été discutés sous des différentes calibrations d'horloge moléculaire indépendantes. Les profils phylogéographiques mettent en évidence pour la première fois dans cette région, des événements d'expansion des populations pendant le Pléistocène. Cependant l'absence de synchronie pour ces événements est indicative de réponses différentielles pour certaines espèces en fonctions à des particularités biologiques intrinsèques. Finalement le dédoublement des taux de mutation intraspécifique et interspécifique a été confirmé (hypothèse «time-dependance» des taux d'évolution)