Thèse soutenue

Etude in vitro des mécanismes d'action impliqués dans la réponse cellulaire à une radioimmunothérapie à l'iode 125

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Auteur / Autrice : Bérengère Piron
Direction : Jean-Pierre Pouget
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences chimiques et biologiques pour la santé. Cancérologie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Montpellier 1
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Montpellier I. Faculté de médecine (1896-2014)

Résumé

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La radioimmunothérapie (RIT) consiste à associer la spécificité de ciblage d'un anticorps monoclonal à la forte toxicité d'un atome radioactif. Afin d'évaluer l'efficacité d'une RIT à l' 125 I, émetteur d'électrons Auger, les lignées cellulaires de carcinome colique HCT 116 p53 (+/+) et p53 (-/-) exprimant les récepteurs HER1 et CEA ont été exposées pendant 48h à des activités croissantes d'anticorps radiomarqué permettant d'obtenir une localisation finale de l'émetteur cytoplasmique (anticorps internalisant anti-HER1) ou membranaire (anticorps non-internalisant anti-CEA). L'évaluation rigoureuse de l'efficacité de cette RIT a nécessité de déterminer la dose d'irradiation moyenne délivrée au noyau par le formalisme du MIRD cellulaire. Nos résultats montrent qu'un taux de survie cellulaire similaire (40%) est observé pour les 2 localisations alors qu'une dose moyenne d'irradiation au noyau beaucoup plus faible (1,2 versus 42,9 Gy) est délivrée dans le cas de l'anticorps non-internalisant. Cette toxicité plus importante associée à une localisation membranaire de l'125I est observée quel que soit le statut p53. Ces résultats suggèrent que la membrane est une cible sensible aux forts dépôts d'énergie associés aux électrons Auger. Afin d'étudier l'origine de cette toxicité accrue, la formation des lésions au niveau de l'ADN en fonction de la dose délivrée au noyau a d'abord été évaluée. Les résultats montrent, qu'en dépit de doses d'irradiation au noyau très différentes, un niveau similaire de cassures de brins de l'ADN et de micronoyaux est observé quel que soit la localisation finale de l'125I, dans les deux lignées cellulaires. Rapportée au Gy, la formation des lésions est plus importante lorsque le débit de dose est plus faible. Nous avons aussi observé une accumulation de la protéïne p53 et une activation de la protéïne p21 dans la lignée HCT 116 p53 (+/+), accompagnée d'un arrêt du cycle cellulaire en G2/M et d'une induction d'apoptose. Ces données suggèrent que les lésions de l'ADN produites sont bien détectées par la cellule et que la mort par apoptose ne joue pas un rôle majeur dans la toxicité de l'125I au niveau membranaire. L'autophagie semble toutefois être impliquée dans la réponse à la RIT à l'125I et reste à déterminer dans de futurs travaux