Rôle du système IGF-1/insuline dans le myélome multiple
Auteur / Autrice : | Anne-Catherine Sprynski |
Direction : | Bernard Klein |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences chimiques et biologiques pour la santé. Immunologie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Montpellier 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Montpellier I. UFR des sciences pharmaceutiques et biologiques (1968-2014) |
Résumé
Le myélome multiple (MM) est caractérisé par une accumulation de plasmocytes tumoraux dans la moelle osseuse. Les cellules de MM (MMC) sont dépendantes de l’environnement médullaire qui exprime des molécules d’adhésion et synthétise des cytokines indispensables à la croissance du clone myélomateux. Dix principales familles de facteurs de croissance sont identifiées dans le MM (MGF) mais leur rôle respectif dans cette pathologie n’est pas établi. Ces facteurs de croissance sont produits soit par l’environnement tumoral ou soit par les cellules elle-même. L’étude sur la coopération des 5 MGF les plus documentés nous a permis d’identifier l’IGF-1 comme un facteur de croissance majeur du MM : un inhibiteur d’IGF-1R bloque la croissance de 7/8 lignées de MM (HMCL) et la boucle autocrine de l’IGF-1 essentielle à l’activité de croissance de l’IL-6, d’HB-EGF et d’HGF. De plus, nous avons identifié que la présence d’IGF-1R (présent dans 44% des MMC) était un facteur de mauvais pronostic. L’IL-6 qui est le deuxième MGF majeur induit la croissance de 7/8 lignées. L’IL-6R, exprimé dans toutes les MMC, est aussi un facteur de mauvais pronostic quand il a une fortement exprimé dans les MMC de patients. Par la suite, nous avons étudié l’effet de l’insuline, cytokine de forte homologie avec l’IGF-1. Nous avons montré que l’insuline avait le même effet que l’IGF-1. Son activité nécessite l’activation d’IGF-1R qui est transduit par la présence du récepteur hétérodimère IGF-1R/INSR (hybrid-R) à la surface des MMC. L’insuline ne pouvant pas activer l’homodimère IGF-1R à des concentrations physiologiques, ce qui montre que l’hybrid-R confère à l’insuline la capacité à activer l’IGF-1R donc de devenir un MGF. Un inhibiteur ciblant l’IGF-1R mais également l’Hybrid-R en association avec un anti-IL-6 semblerait donc être un traitement prometteur dans la pathologie du MM pour les 44% des patients exprimant l���IGF-1R.