Thèse soutenue

Choline et éthanolamine kinases chez Plasmodium falciparum : Caractérisation biochimique et cellulaire des enzymes et de leur activité
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Auteur / Autrice : Blandine Alberge
Direction : Henri Vial
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences chimiques et biologiques pour la santé. Biochimie et biologie moléculaire
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Montpellier 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Montpellier I. UFR des sciences pharmaceutiques et biologiques (1968-2014)

Résumé

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Le développement de Plasmodium falciparum, agent du paludisme, est indissociable d’une production considérable de membranes par le parasite. Les biosynthèses de phosphatidylcholine (PC) et de phosphatidyléthanolamine (PE), principaux constituants de ces membranes, sont essentielles à la croissance du parasite au cours de son développement intraérythrocytaire, phase durant laquelle sont observés les symptômes cliniques de la maladie. Les travaux de cette thèse ont eu pour objectifs la caractérisation des premières enzymes des voies de synthèse de novo de PC et de PE chez P. Falciparum, soit respectivement la choline kinase (PfCK) et l’éthanolamine kinase (PfEK). Les paramètres cinétiques ont été déterminés sur les kinases recombinantes exprimées en système bactérien puis purifiées, ainsi que sur les protéines endogènes provenant d’extraits parasitaires. La PfCK et la PfEK paraissent spécifiques de leur substrat respectif, à savoir la choline ou l’éthanolamine. Nous avons étudié l’inhibition des kinases recombinantes et endogènes, par des composés analogues de substrat et par une nouvelle molécule antipaludique T3/SAR97276A, actuellement en essais cliniques de phase II. Chacune de ces enzymes est inhibée spécifiquement par l’analogue de substrat. D’autre part, T3, bien que conçu comme un analogue de choline, apparait être un inhibiteur compétitif de la PfCK mais également de la PfEK. Nous avons immunisé des souris avec les protéines recombinantes purifiées. Au moyen des séra polyclonaux murins reconnaissant spécifiquement la PfCK ou la PfEK, nous avons montré que ces kinases sont localisées dans le cytoplasme de P. Falciparum et sont exprimées à tous les stades du cycle érythrocytaire de ce parasite, particulièrement au stade mature. Nous avons caractérisé des souches de P. Falciparum transgéniques surexprimant la PfCK ou la PfEK. La sensibilité de ces souches a été mesurée vis-à-vis des analogues de substrat, de T3 et de composés antipaludiques afin d’élucider l’impact, in situ, de ces composés sur la croissance des parasites.