Thèse soutenue

Dynamique et répartition de la diversité : contribution pour une meilleure intégration dans les actions de conservation : l'exemple des dépendances vertes autoroutières
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Auteur / Autrice : Isabelle Le Viol
Direction : Nathalie MachonRomain Julliard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Patrick Blandin
Examinateurs / Examinatrices : Jane Lecomte, Michel Galet
Rapporteurs / Rapporteuses : John D. Thompson, Dries Bonte

Mots clés

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Résumé

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La compréhension des processus contrôlant la distribution spatiale et temporelle de la diversité est un enjeu majeur dans le contexte actuel d’érosion de la biodiversité, pour évaluer l'impact des facteurs anthropiques et proposer des mesures efficaces de conservation. Dans cette thèse, je me suis intéressée à l’identification des mécanismes contrôlant différentes composantes de la biodiversité (populations et communautés, taxonomique et fonctionnelle) à l’aide de divers outils de quantification de la biodiversité, avec deux objectifs : (1) mieux comprendre l’influence relative des processus déterministes et stochastiques dans l’assemblage des communautés et (2) proposer des stratégies de conservation dans deux types d’espaces : les zones protégées (mer d’Iroise) et la nature ordinaire (dépendances vertes des infrastructures autoroutières). Mes résultats montrent des patrons de diversité contrastés selon que l’on s’intéresse à la diversité taxonomique ou fonctionnelle (richesse spécifique vs. Spécialisation des espèces par exemple), ou selon le groupe taxonomique considéré (plantes vs. Araignées par exemple). Ceci a des implications directes pour identifier les mécanismes sous-jacents, mais aussi en termes de conservation. Je montre ainsi que, si les dépendances autoroutières (mares et talus) peuvent jouer un rôle fonctionnel pour le maintien de la biodiversité, ce rôle dépend des choix de gestion favorisant la diversité spatiale au sein de ces espaces (plantations de haies par exemple). Enfin, mes résultats soulignent l’importance de prendre en compte les aspects dynamiques de la biodiversité pour affiner les recommandations de gestion. Dans les espaces naturels protégés (mer d’Iroise), nous avons observé un impact des activités humaines sur la biodiversité (fréquentation touristique, déprise agricole), susceptible d’aller à l’encontre des objectifs de conservation fixés. Nous montrons cependant que certaines pratiques de gestion (gestion concertée des flux touristiques, éradication d’espèces introduites), peuvent favoriser le maintien des espèces et écosystèmes protégés.