Auteur / Autrice : | Caroline Touraut |
Direction : | Jean-Paul Payet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie et anthropologie |
Date : | Soutenance le 04/12/2009 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Monde et dynamique des sociétés |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Hugues Déchaux |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Combessie, Philip Milburn, Corinne Rostaing, Yvonne Guichard-Claudic |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La peine d’emprisonnement ne se limite pas aux seules personnes incarcérées ; au contraire, elle implique directement les proches de détenus qui expérimentent la prison hors de ses murs. En étudiant ce que nous proposons de nommer « l’expérience carcérale élargie » à partir d’une enquête par entretiens, il s’agira d’interroger successivement la prison comme institution et son effet sur les dynamiques relationnelles. La politique pénitentiaire peine à traiter les proches de détenus. En complétant l’analyse sociologique par un éclairage historique et juridique, nous montrerons que si les mesures favorisant le maintien des liens familiaux et l’accueil des visiteurs se sont développées ces dernières décennies, la politique pénitentiaire à l’égard des proches de détenus est profondément paradoxale et reste fortement limitée. Ensuite, nous interrogerons la multiplicité des échanges et la diversité des formes de soutien qui attestent de l’élasticité des liens et éclairent leurs logiques de régulation. Au-delà d’une vision altruiste qui renverrait la présence des proches à un engagement sacrificiel, nous analyserons la complexité des rapports de pouvoir et des formes de contrôle mutuel qui caractérisent les relations à l’épreuve de l’incarcération. Ainsi, il s’agira de penser non seulement ce que les proches font de la prison, mais également ce que la prison fait aux proches.