Caractérisation des étapes de traitement élémentaire du raisonnement conditionnel à l’aide de l’EEG et de la MEG : effet de l’incertitude du conditionnel et des différences interindividuelles
Auteur / Autrice : | Mathilde Bonnefond |
Direction : | Jean-Baptiste Van der Henst |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Cognitives (doctorat sciences cognitives mention linguistique) |
Date : | Soutenance le 17/12/2009 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Neurosciences et cognition |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Langage Cerveau Cognition - L2C2 |
Jury : | Président / Présidente : Ira Noveck |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Houdé, Wim De Neys, Guy Politzer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le raisonnement conditionnel, fondé sur les énoncés de la forme Si P alors Q, est celui qui a reçu le plus d'attention de la part des psychologues. Les arguments principaux du raisonnement conditionnel, comme le Modus Ponens (MP), sont constitués de trois éléments : la prémisse majeure (Si P alors Q), la prémisse mineure (P) et la conclusion (Q). Ces éléments constituent trois étapes de traitement distinctes. Cependant, la dimension temporelle du raisonnement a été en partie négligée dans la littérature. L’objectif central de cette thèse a été d’explorer cette dimension temporelle à l’aide d’une approche novatrice combinant l’utilisation de la mesure du temps de lecture des prémisses, de l’Electroencéphalographie (EEG) et de la Magnétoencéphalographie (MEG). Nous nous sommes donné trois objectifs : 1) Déterminer la séquence des étapes de traitement élémentaire de l’argument MP ; 2) Déterminer comment l’incertitude d’un conditionnel thématique est prise en compte ; 3) Mettre en évidence les différences interindividuelles de traitement d’un énoncé conditionnel, basique ou thématique, en introduisant l’étude de l’argument AC qui permet de dissocier deux populations : les individus qui acceptent la conclusion de AC et les individus qui la rejettent.L’ensemble des données révèle que tous les individus ont une tendance à se focaliser davantage sur P que sur Q lors du traitement du conditionnel, avec des degrés variables selon les individus. Lorsque la prémisse P (ou Q pour les participants qui acceptent AC) est présentée, elle est intégrée à la prémisse majeure afin de générer une conclusion Q encodée et stockée en mémoire de travail avant d’être comparée avec la conclusion présentée.Lorsque le conditionnel est incertain (conditionnel thématique), cette incertitude sur la suffisance de P pour Q (ou de Q pour P) semble être prise en compte par les sujets au niveau de la prémisse majeure et se manifeste par une attente moins prononcée de la conclusion Q une fois que la prémisse P a été présentée.