Contre-culture et marginalité dans le roman contemporain : le signe d’un déclin littéraire ?
Auteur / Autrice : | Samia Ourrad |
Direction : | Charles Bonn |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres et arts |
Date : | Soutenance le 14/05/2009 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Passages XX-XXI |
Jury : | Président / Présidente : Zineb Ali-Benali |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Godoy, Samia Kassab-Charfi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’introduction de la marginalité et de la contre-culture dans le roman contemporain révèle une certaine crise dans la conception même du statut de la littérature à la fin du XXe siècle et à l’aube du XXIe siècle. On proclame souvent la mort de la littérature et du roman, mais aussi la crise de la fiction, de la narration, du sujet. On remarque ainsi des interférences croissantes dans la littérature contemporaine entre les « mauvais genres » et les genres nobles, entre la Littérature et la « sous-littérature ». Cette idée de fin ne va-t-elle pas de pair également avec la croyance aiguë que le monde court à sa perte et que les fondements « modernes » sont morts également ? De nombreuses œuvres contemporaines explorent la violence extrême, le sadisme et la cruauté afin de montrer de façon désenchantée une humanité emplie d’animalité. Mais cette surenchère de violence et cette survalorisation de la marginalité ne sont-elles pas l’expression d’un désenchantement sans précédent ou a contrario d’une écriture résistante, qui use de son langage acide pour refuser ce nouvel état du monde et de l’art ? Cette écriture, qui enthousiasme la critique journalistique, renouvelle-t-elle profondément la littérature ? Est-elle véritablement novatrice et subversive ou n’est-elle qu’une sous-littérature qui exploite les expérimentations des auteurs modernes ? La critique savante semble partagée quant à sa fonction critique et quant à sa littérarité, mais la violence et l’inscription volontaire des auteurs dans le « Tiers-monde linguistique » montre que la littérature n’a plus les mêmes visées et la même place dans le champ littéraire. En effet, quelle est la fonction de la littérature dans un contexte de mondialisation et de médiacratie ? Ces œuvres ne reflètent-elles pas une évolution profonde du champ littéraire et une remise en question des critères esthétiques traditionnels ?