Thèse soutenue

Supervielle, des premiers recueils à Débarcadères : quête et conquête d’une écriture poétique
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Claude-Renée Girard
Direction : Jean-Yves Debreuille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres et arts
Date : Soutenance le 22/01/2009
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages XX-XXI
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Catherine Mayaux, Daniel Lançon

Résumé

FR  |  
EN

Cette étude s’attache aux premières œuvres que publie Supervielle pour y déceler l’émergence progressive d’une écriture personnelle.Supervielle offre l’exemple assez rare d’un poète dont la vocation est précoce et l’épanouissement tardif : il n’a guère que dix-sept ans quand il publie, en 1901, son premier recueil, Brumes du passé. Or cette publication, loin d’être l’annonce d’une maturation rapide, ouvre une longue période, pendant laquelle Supervielle publie peu et d’une façon espacée. Neuf ans s’écoulent avant que paraisse Comme des voiliers. Il en faudra neuf autres pour que viennent Les Poèmes de l’humour triste, suivis peu de temps après, il est vrai, de Poèmes. A l’exception d’une dizaine de textes des Poèmes de l’humour triste et d’un autre de Poèmes, Supervielle ne retiendra rien, plus tard, de ces publications. Débarcadères semble marquer la fin de cette période pour en annoncer une autre. Confirmant l’accélération annoncée par Poèmes, le recueil paraît trois ans plus tard. C’est la première œuvre dont Supervielle autorisera la réimpression. Désormais, il n’en reniera plus aucune. Il reste qu’entre Brumes du passé et l’étape décisive de Débarcadères, en 1922, plus de vingt ans se sont écoulés. Ces années de tâtonnements sont significatives . D’œuvre en œuvre, les traits s’esquissent, disparaissent ou se travestissent , pour réapparaître ensuite et s’organiser. Au terme de cette quête patiente apparaît dans Débarcadères un univers dont la cohérence se construit entre le normal et l’insolite, l’être et le non être. Il naît d’une écriture qui a trouvé sa spécificité entre classicisme et transgressions, ombres et clartés.