Carcinomes urothéliaux de la vessie : apport de l’analyse dans les cellules du culot urinaire de huit marqueurs microsatellites et de l’hyperméthylation de promoteurs de cinq gènes suppresseurs de tumeur
Auteur / Autrice : | Delphine Collin-Chavagnac |
Direction : | Claire Rodriguez-Lafrasse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biochimie |
Date : | Soutenance le 11/12/2009 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre pour l'Innovation en Cancérologie de Lyon (2003-....) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Ruffion |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Descotes, Marie-Odile Pharaboz-Joly | |
Rapporteur / Rapporteuse : L'Houcine Ouafik, Philippe Gambert, Éva Cochery-Nouvellon |
Mots clés
Résumé
Sur la seule base de critères cliniques et anatomopathologiques, l’évolution des tumeurs superficielles de la vessie (TSV) est imprévisible. Aucun marqueur ne permet, à ce jour, l’identification des tumeurs à fort potentiel de récidive et d’évolution vers des formes agressives. Dans une première partie, nous avons étudié, chez 127 patients, le polymorphisme des microsatellites dans les cellules urinaires pour la mise en évidence de pertes d'hétérozygotie (LOH, Loss Of Heterozygosity) et 2- en tant que marqueur de suivi. Les résultats ont été comparés à la cytologie urinaire : la sensibilité des LOH est nettement supérieure à celle de la cytologie dans les TSV. La présence de LOH au niveau de TP53 et des marqueurs du chromosome 9p est associée à un risque accru de récidive. Parmi les patients ayant récidivé, l’étude des LOH était positive dans 78% des prélèvements urinaires. Dans 20% des cas, les LOH se sont positivées avant la récidive visible à la cystoscopie. Dans une deuxième partie, nous avons développé une technique urinaire quantitative rapide pour l’étude des profils de méthylation de promoteur de 5 gènes suppresseurs de tumeur. Les résultats prometteurs (sensibilité=62%) de la qPCR-HRM sont corrélés à la technique de référence et pourraient être améliorés en élargissant le panel de gènes étudiés. L’analyse des altérations génétiques et épigénétiques améliore la compréhension des mécanismes de la carcinogenèse dans les carcinomes urothéliaux. Ces altérations pourraient être utilisées comme marqueurs diagnostiques et pronostiques. La biologie moléculaire pourrait trouver toute sa place dans la prise en charge de cette pathologie.