Thèse soutenue

Rotation mentale et motricité : approche développementale, genre et transfert

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Auteur / Autrice : Nady El Hoyek
Direction : Aymeric GuillotPatrick Fargier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives
Date : Soutenance le 25/09/2009
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche et d'innovation sur le sport (Villeurbanne, Rhône)
Jury : Président / Présidente : Michel Develay
Examinateurs / Examinatrices : Claude-Alain Hauert, Christian Collet
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel-Ange Amorim, Yannick Blandin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La rotation mentale (RM) est la capacité à faire tourner mentalement l’image d’un objet en 2 ou en 3 dimensions. C’est une forme d’imagerie mentale qui nécessite des transformations visuo-spatiales. Au regard de sa nature dynamique, la RM se trouve à l’interface entre imagerie mentale et imagerie motrice. Le transfert de RM, ainsi que ses liens avec les processus moteurs, restent à ce jour controversés. Les résultats de ce travail montrent qu’un entraînement spécifique à la RM améliore la performance aux tests de RM, tel que celui de Vandenberg et Kuse (VMRT). Suite à cet entraînement, les différences de genre sont atténuées. Un transfert vers l’apprentissage de l’anatomie a également été observé, attestant de l’existence de micro-compétences, ou micro-expertises, communes entre RM et apprentissage de l’anatomie. Les résultats montrent que ce transfert s’opère aussi dans l’autre sens, de l’apprentissage de l’anatomie vers la perception spatiale d’un mouvement sportif. Dans le même ordre d’idée, chez les enfants, la RM partagerait des micro-expertises avec la motricité lorsque celle-ci intègre des roulades, des changements de directions ou des sauts. L’ensemble des résultats expérimentaux met en évidence qu’un programme d’entraînement spécifique visant l’amélioration de la capacité de RM peut donc se transférer vers l’acquisition de connaissances en anatomie, la motricité, ainsi que le développement moteur de l’enfant. L’émergence de la différence de genre en RM et en imagerie motrice, quant à elle, varie selon les tests utilisés. Pour le VMRT, elle serait effective à partir de l’âge de 9 ans. De nouvelles recherches sur la chronométrie mentale permettront sans doute de déterminer l’émergence de cette différence de genre au regard de la précision de l’imagerie motrice