L'Eglise catholique et la loi de séparation dans les diocèses de Meaux et de Versailles, 1905-1914
Auteur / Autrice : | Mathilde Guilbaud |
Direction : | Jacqueline Lalouette |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Résumé
Au début du siècle, le catholicisme est sur la défensive dans les diocèses de Meaux et de Versailles, caractérisés, comme la région parisienne à laquelle ils appartiennent, par l'indifférence religieuse. La loi de séparation s'inscrit dans le prolongement d'un processus de laïcisation initié dans les années 1880, elle est condamnée avec vigueur par le clergé, qui redoute une loi d'oppression. En pratique, la mise en application très progressive de la loi n'entraîne pas de troubles, fidèles, clergé paroissial et autorités locales manifestant généralement leur volonté d'apaisement, tandis que l'exercice du culte se poursuit avec une grande continuité. Conséquence de la loi de séparation et surtout du refus catholique de former des associations cultuelles, les pertes matérielles subies par l'Eglise sont considérables. Néanmoins l'Eglise survit, mais connaît une forme de renaissance, notamment avec la nomination d'évêques particulièrement dynamiques aux sièges de Versailles (Mgr Gibier) et de Meaux (Mgr Marbeau), qui tentent de mettre à profit la liberté nouvelle de l'Eglise, en s'appuyant sur les mouvements de laïcs et d'œuvres, dont le développement caractérise une première Action catholique