Les écrivains-planteurs français de caoutchouc en Malaisie, 1905-1957
Auteur / Autrice : | Aurélia de Vathaire |
Direction : | Guy Martinière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Mots clés
Résumé
Entre 1905, arrivée du Charentais Henri Fauconnier et 1957, date de l’indépendance du pays, des Français choisissent de vivre en Malaisie britannique pour travailler dans des plantations d’hévéas, arbres à caoutchouc. Les premières plantations créees par Henri Fauconnier sont regroupées dans les années 1920 au sein de la Société Financière des Caoutchoucs (Socfin). Parmi ces planteurs de caoutchouc, trois sont devenus écrivains. Le premier, Henri Fauconnier (1879-1973) décrit dans son roman Malaisie, publié et couronné par le Prix Goncourt en 1930, l’aventure et l’esprit pionnier des premiers Français venus défricher la jungle et planter les premiers arbres à caoutchouc au début du siècle. Le second, Pierre Boulle (1912-1994), fait paraître en 1952 Le Sacrilège malais. Dénonçant les excès de l’organisation et de la hiérarchie des grandes sociétés de plantation européennes, il dépeint avec humour la vie des planteurs de caoutchouc en Malaisie durant les années 1930 et 1940. Le troisième, Pierre Lainé, est né en 1930. Arrivé en Malaisie en 1955, il raconte dans L’Oreiller en Porcelaine les dernières années de la période coloniale. Ces romans, qui ont la particularité d’être écrits par des « écrivains-planteurs de caoutchouc » français dépeignent donc des périodes différentes, et témoignent d’une volonté de décrire la Malaisie, à travers le monde de la plantation de caoutchouc. Ils permettent de s’interroger sur la perception et la représentation de la colonie par ces Français qui sont à la fois des acteurs et des observateurs de son développement.