Auto-traduction françaises dans la littérature arménienne de diaspora
Auteur / Autrice : | Nisan Mateos Boyacioglu |
Direction : | Grigor Pëltean, Anaïd Donabédian |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'auto-traduction où le traducteur est aussi l'auteur est une pratique qui interroge aussi bien la réflexion sur la traduction que celle sur la notion d'oeuvre et de son évolution en tant qu'objet unique et intangible. Ici, le propos est de chercher à définir le statut que cette pratique entre le français et pour la première fois l'arménien occidental, langue de diaspora en péril, occupe dans la littérature. Devant les théories divergentes, l'analyse s'appuie sur les pratiques individuelles du polygraphes Archag Tchobanian, de la poétesse Manig Berberian, du dramaturge Ghévont Méloyian et des poètes Arsène Yergath et Puzant Topalian, en France et en Egypte, dans la période 1895-1969. Elle est illustrée par une série d'exemples grâce à un corpus diversifié (poèmes, contes, études littéraires, lettres, discours, drame) en tenant compte du contexte littéraire, des critiques, des paratextes et de la correspondance. Le volume et la fréquence des productions varient mais les objectifs aussi : servir de pierre de touche, contribuer à marquer la rupture d'avec la langue classique, s'adapter à un public différent, familiariser avec une tierce culture, répondre à une demande. Les variations des titres dans les différentes parutions et la manière dont les textes et recueils sont présentés aux lecteurs amènent à conclure que les auto-traductions ne sont ni redondantes ni un remplacements des textes initiaux mais font partie intégrante de l'oeuvre, indépendamment des langues. La confrontation, rarement possible, d'auto-traductions avec des traductions par d'autres mains permet de conclure que l'apparition de l'une n'empêche pas celle de l'autre et ne réduit ni n'élimine l'autorité de l'autre.