Thèse soutenue

Les stratégies d'action ouvrières face aux menaces sur l'emploi en France et en Belgique (1996-2003) : étude ethnographique comparée de quatre conflits industriels

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Auteur / Autrice : Laurence Vanommeslaghe
Direction : Pierre Favre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse de doctorat porte sur les réactions collectives des salariés frappés par la fermeture ou la restructuration de leur outil de production et, en conséquence, menacés de licenciement. Nous nous attachons à cerner les raisons de la résignation ou, au contraire, les ressorts des mouvements de protestation et des stratégies d’action mobilisées par les ouvriers de l’industrie, alors même que ceux-ci sont en mal de repères et que l’on constate un délitement de leur culture traditionnelle de lutte. Des enquêtes de terrain ont été menées sur la faillite des Forges de Clabecq, la délocalisation de trois usines de Levi’s, la restructuration de deux unités sidérurgiques continentales du groupe Arcelor et la liquidation judiciaire de l’usine Cellatex. Nos recherches s’inscrivent dans une perspective comparatiste France/Belgique, car nous avions formulé l’hypothèse que les organisations syndicales et leur degré de collaboration avec l’Etat n'étaient pas sans incidences sur l’intensité et la configuration des mouvements sociaux. Or, ces deux pays présentent, à cet égard, des systèmes extrêmement contrastés. Une seconde clé de compréhension réside dans l’ancrage local et les caractéristiques lourdes des bassins d’emplois. Enfin, l’entreprise elle-même, son histoire industrielle et sociale, son image locale, sa politique de gestion de la main-d’œuvre façonnent le patrimoine identitaire, les valeurs, la culture collective du personnel et sa perception des rapports de classe. Aussi accordons-nous une attention toute particulière aux effets du nouveau management sur la cohésion du collectif d'entreprise et, partant, sur son potentiel de mobilisation.