Thèse soutenue

La pratique des genres dans l'oeuvre fictionnelle d'Eduardo Berti
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Auteur / Autrice : Emilie Delafosse
Direction : Michel Lafon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études hispaniques et hispano-américaines
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Université Stendhal (Grenoble ; 1970-2015)

Mots clés

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Résumé

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Eduardo Berti (1964, Buenos Aires) est l'un des plus remarquables écrivains de la jeune génération littéraire argentine. Très diverse, son œuvre narrative est encore assez peu étudiée, alors qu'elle jouit déjà d'une belle notoriété. Le corpus exploré dans le cadre de cette thèse inclut les cinq premiers ouvrages publiés par Berti, entre 1994 et 2004 : un recueil de nouvelles (Los pájaros), un recueil de micro-récits (La vida imposible) et trois romans (Agua, La mujer de Wakefield, Todos los Funes). Aborder ce corpus sous l'angle de la multiplicité générique semble être un bon moyen d'appréhender l'œuvre narrative bertienne dans sa généralité. S'interroger sur la façon dont Berti pratique les genres, c'est d’abord travailler sur la dialectique forme brève/forme longue, à nuancer, et à relier aux questions de la fragmentation et de la mise en recueil. Le rapport d'opposition entre les deux formes ne signifie pas qu'elles soient incompatibles. Analysé dans une seconde partie, le phénomène de "contagion" réciproque entre le "long" et le "bref" témoigne même d'une certaine complémentarité. Les questions de "transtextualité" font l'objet d’une troisième partie, dans laquelle le concept de Gérard Genette (Palimpsestes, Seuil, 1982) s'avère opératoire pour étudier les jeux de références et de réécritures qui permettent à Berti un franchissement des frontières textuelles et génériques. Enfin, une quatrième partie est consacrée à l'examen de trois grandes thématiques transgénériques, qui reflètent certains procédés d’écriture auxquels recourt Berti dans ses cinq ouvrages.