Thèse soutenue

La dimension monétaire du développement : une application à deux pays de l'UEMOA : la Côte d'Ivoire et le Sénégal
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Auteur / Autrice : Yao Séraphin Prao
Direction : Ramón Tortajada
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Université Pierre Mendès France (Grenoble ; 1990-2015)

Résumé

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Cette thèse étudie la dimension monétaire du développement en Afrique. Partant du cas de deux pays de l'UEMOA, la Côte d'Ivoire et le Sénégal, elle montre que les pays africains ont bâti leurs stratégies de développement en occultant l'importance de la monnaie et donc des banques dans le processus de développement. En prenant pour point de départ l'étude de la théorie de la libéralisation financière, c'était pour nous essentiel de situer le contexte actuel des politiques monétaires des pays africains. La première partie de notre recherche est centrée sur la compréhension de la théorie de McKinnon (1973). Une fois la cohérence interne de sa théorie étudiée, il apparaît que sur le plan théorique, la dimension monétaire n'est pas valorisée puisque la théorie monétaire implicite chez McKinnon est la théorie quantitative de la monnaie qui fait de la monnaie un simple voile dans les échanges. La deuxième partie de notre thèse a porté sur l'étude du financement monétaire de l'investissement en nous situant dans une perspective keynésienne et postkeynésienne. En définissant la dimension monétaire comme la capacité d'une banque à créer la monnaie sur une promesse de remboursement, pour financer une activité économique ou un projet tout court, notre recherche enseigne que cet aspect est négligé en Afrique. Un modèle d'inspiration postkeynésienne est proposé pour tenir compte de la monnaie dans le financement du développement en Afrique. La présente thèse contribuera à ouvrir le débat sur la place de la monnaie dans le processus de développement en Afrique.