Réactivité des nitrones cycliques à six chaînons dérivées de sucres vis-à-vis de SmI2 et de réactifs nucléophiles : synthèse d'iminosucres
Auteur / Autrice : | Emilie Racine |
Direction : | Sandrine Py |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie organique |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La synthèse de quatre cétonitrones cycliques à partir du D-fructose et du L-sorbose a été développée. La fonction cétone de sucres correctement protégés a été transformée en oxime puis les nitrones ont été obtenues par N-alkylation de l'oxime! substitution nucléophile d'un groupement partant (en position 6) par le doublet libre de l'azote. Notre équipe a montré en 2002 qu'en présence de diiodure de samarium (Smlz) les nitrones sont réduites et la polarité de leur liaison C=N est inversée. Leur couplage réducteur avec des cétones, aldéhydes, ou esters a,~-insaturés a permis d'accéder à une large gamme de composés azotés. Les nitrones dérivées du D-fructose ou du L-sorbose préparées dans ce travail ont montré une réactivité toute autre. La réduction par SmIz a bien eu lieu mais l'élimination d'un groupement alcoxy en a de la fonction nitrone s'est faite très rapidement, produisant un intermédiaire de type énaminolate de samarium(III). Ce dernier piège un proton pour conduire aux nitrones correspondantes quantitativement. Suite à ces observations, nous avons cherché à exploiter ce nouvel aspect de la réactivité de ces nitrones, en piégeant des composés carbonylés, pour accéder aux nitrones alkylées cette fois en ~ de l'azote. En parallèle, la réaction de ces nitrones avec le bromure de vinylmagnésium et différentes sources d'hydrures a permis d'accéder à des N-hydroxylamines et amines inédites. Enfin, dans une dernière partie, les nitrones dérivées du D-fructose ou du L-sorbose ont été transformées en pipéridines polyhydroxylées mais aussi en leurs dérivés N-oxygénés. Leurs propriétés en tant qu'inhibiteurs de glycosidases ou inhibiteurs d'adhérence bactérienne ont été évaluées sur différentes enzymes et sur la lectine PA-IlL de Pseudomonas aeruginosa.