Le "De mixtione" d'Alexandre d'Aphrodise : édition critique, traduction, commentaire, précédés d’une introduction à l’histoire du problème philosophique du mélange
Auteur / Autrice : | Jocelyn Groisard |
Direction : | Philippe Hoffmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences religieuses |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses (Paris) |
Mots clés
Résumé
Cette thèse traite du mélange dans la philosophie grecque, en se concentrant sur le De mixtione du philosophe péripatéticien Alexandre d’Aphrodise (ca. 200 ap. J. C. ). Ce traité est la seule œuvre de l’Antiquité qui soit entièrement consacrée au problème philosophique du mélange, à savoir comment plusieurs choses peuvent s’unir en une seule et comment rendre compte tant de leur relation entre elles au cours du mélange que de leur relation au mixte produit. La recherche menée est d’un côté de nature philologique puisqu’est proposée une traduction complète du traité d’Alexandre basée sur une nouvelle édition critique du texte d’après la tradition manuscrite ; une première édition critique a été publiée par Bruns en 1892, mais sur des collations partielles et sans utiliser l’un des deux seuls manuscrits indépendants, découvert seulement plus tard par Vitelli ; un réexamen de toute la tradition manuscrite était nécessaire et a de fait permis d’améliorer le texte des précédentes éditions. Cette recherche relève aussi de la l’histoire de la philosophie : l’édition du De mixtione d’Alexandre est suivie d’un commentaire analytique et précédée d’une étude générale situant cette œuvre dans l’histoire des théories anciennes du mélange, laquelle est divisée en trois tendances principales : la tradition péripatéticienne, dans laquelle s’inscrit Alexandre ; la théorie stoïcienne du mélange, sévèrement critiquée par Alexandre ; et enfin la transposition des schèmes physiques de mélange dans la métaphysique néoplatonicienne, un déplacement amorcée par Plotin qui dépendait probablement du traitement donné par Alexandre à la question du mélange.